Surveillance de la qualité de l’air à proximité des carrières Nord-Caraïbes

Dans le cadre du Comité d’Information et de Suivi des Carrières, Madininair a été sollicité pour renouveler en 2014, l’étude de la qualité de l’air à proximité des carrières Nord-Caraïbes.
Depuis 2004, cette étude est menée régulièrement (2004, 2006-2007 et 2012) afin de suivre l’impact de l’activité d’exploitation des carrières Nord-Caraïbes sur la qualité de l’air de Saint-Pierre.

Au cours de cette étude, les polluants mesurés sont les particules fines dont le diamètre est inférieur à 10µm (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2).

  • Les particules fines, PM10

    Dans la commune de Saint-Pierre, les particules fines sont émises principalement par l’activité directe ou indirecte des carriers : l’exploitation des carrières, le transport des gravats du nord de l’île vers les communes du centre ou du nord atlantique, et la remise en suspension des particules déposées sur la chaussée.
    Ces particules fines ont un impact sur la santé de la population : selon leur taille (granulométrie), les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l’arbre pulmonaire. Les particules les plus fines peuvent, à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.
    Ainsi, la directive européenne 2008/50/CE a fixé pour ces particules des normes environnementales pour la protection de la santé :
     la valeur limite journalière pour la protection de la santé : 50µg/m3 avec 35 dépassements journaliers autorisés par an
     la valeur limite annuelle pour la protection de la santé : 40µg/m3
  • Le dioxyde d’azote, NO2

    Le dioxyde d’azote est considéré comme le traceur de la pollution automobile. Il est émis principalement par l’activité indirecte de l’exploitation de la carrière : le transport de matériaux.
    Ce gaz est un irritant des bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l’enfant, il favorise les infections pulmonaires.
    Ainsi, la directive européenne 2008/50/CE a fixé des normes environnementales pour la protection de la santé :
     la valeur limite horaire pour la protection de la santé : 200µg/m3 avec 18 dépassements horaires autorisés par an
     la valeur limite annuelle pour la protection de la santé : 40µg/m3.

Pour réaliser les mesures de particules PM10 et de dioxyde d’azote, Madininair a disposé successivement, depuis avril 2014, un moyen mobile sur 9 sites dans la commune de Saint-Pierre : 2 sites représentatifs de la pollution de « fond » (éloignés des sources directes d’émission), 2 sites à proximité des axes routiers empruntés par les transporteurs et 5 sites à proximité des principales carrières émettrices.

Les mesures devraient s’achever à la fin du mois d’octobre. Madininair réalisera ensuite un rapport synthétisant tous les résultats qui devrait être présenté au Comité d’Information et de Suivi des Carrières en début d’année 2015.


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