Confinement : l’impact sur la qualité de l’air en Martinique

Depuis le début du confinement dû à la crise sanitaire du Covid-19, Madininair a observé une nette amélioration de la qualité de l’air en Martinique. En effet, depuis mardi 17 mars à 12h00, les stations de mesure fixes enregistrent des concentrations moyennes plus faibles sur tous les polluants réglementés en fond urbain mais également en proximité trafic.

Figure 1 : Diminution des concentrations en polluants réglementés depuis le mardi 17 mars 2020 à 12h00 (début du confinement) par rapport aux données 2019 sur la même période.

Une baisse nettement significative des oxydes d’azote, gaz traceurs de la pollution automobile

Cette diminution concerne essentiellement les oxydes d’azote (NOx), qui sont issus majoritairement de la combustion automobile. Sur ce polluant, une baisse de concentration de 91% est observée sur les stations de mesure de fond urbain et de 65% sur les stations à proximité du trafic. L’impact du ralentissement du trafic routier, sur la qualité de l’air est donc bien visible.

La baisse est particulièrement visible sur les stations de type trafic qui enregistrent habituellement les concentrations les plus élevées. Par exemple, sur cette même période en 2019, une concentration moyenne en NOx de 102,7µg/m3 était mesurée contre 35,7µg/m3 cette année. La station trafic Concorde, située à l’entrée du tunnel de la Rocade, montre très nettement une diminution des concentrations en oxyde d’azote, dès le début du confinement, le mardi 17 mars 2020 à 12h00, et une évolution notable du profil journalier des concentrations, qui se rapproche désormais tous les jours d’une situation de type « week-end ».

Figure 2 : Evolution horaire des concentrations en NOx (µg/m3) sur la station trafic Concorde à partir du 10 mars 2020

Une tendance à la baisse sur les autres polluants réglémentés : particules fines et ozone

Bien qu’elle existe, la baisse des concentrations est moins nette sur les particules qui sont composées de multiples sources en Martinique. Des diminutions de 23% des concentrations en particules PM10 et de 6% sur les PM2,5 sont notées sur les stations urbaines de fond.

L’ozone, polluant secondaire non émis directement par une source mais formé dans l’atmosphère à partir d’autres gaz polluants notamment issus de la combustion trafic, enregistre une diminution des concentrations de 19%.

Tableau 1 : Concentrations moyennes (µg/m3) des polluants réglementés depuis le 17 mars à 12h00 en 2019 et 2020 et pourcentage de diminution des concentrations

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