Journée mondiale de l’asthme : la pollution de l’air, un déclencheur silencieux
L’asthme est l’une des maladies chroniques les plus répandues dans le monde. En France, plus de 4 millions de personnes vivent avec cette pathologie, dont un tiers sont des enfants. Si les traitements permettent aujourd’hui de mieux contrôler les symptômes, les causes environnementales de l’asthme, et en particulier la pollution de l’air, continuent de poser un défi majeur de santé publique.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme, il est essentiel de rappeler que l’air que nous respirons influence directement la fréquence et la gravité des crises d’asthme. Les particules fines (PM2,5), le dioxyde d’azote (NO₂), l’ozone et les composés organiques volatils irritent les voies respiratoires, déclenchent des inflammations et aggravent les pathologies existantes.
Pollution de l’air et asthme : des preuves désormais incontestables
Selon les dernières estimations de Santé publique France (2025) :
- Entre 12 et 20 % des nouveaux cas d’asthme chez les enfants sont imputables à une exposition prolongée à la pollution de l’air d’origine humaine.
- Cette exposition concerne également les adultes, avec des milliers de nouveaux cas chaque année liés aux particules et au NO₂.
- Si la France respectait les valeurs guides de l’OMS pour les PM2,5 (5 µg/m³), près de 30 000 cas d’asthme infantile pourraient être évités chaque année.
Ces chiffres révèlent que l’asthme n’est pas seulement une affaire génétique ou allergique : c’est aussi une conséquence directe de notre environnement quotidien.
Une vulnérabilité accrue pour certains publics
Les plus exposés aux effets de la pollution sont les enfants, les personnes âgées, les populations fragiles ou précaires, et les travailleurs exposés (agriculture, transport, BTP...).
Dans des territoires comme la Martinique, la situation est aggravée notamment par :
- les épisodes récurrents de brumes de sable,
- le trafic routier dense,
- les conditions de logement de moins en moins ventilées,
- l’usage fréquent de produits domestiques polluants (bougies, encens, sprays...).
Un article publié en 2019 du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) rappelle que même des niveaux de pollution considérés comme “modérés” peuvent suffire à déclencher une crise d’asthme, en particulier chez les enfants et les personnes déjà atteintes de troubles respiratoires chroniques.
Agir pour mieux respirer : gestes simples, impact majeur
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir. En diminuant les concentrations de polluants dans l’air, on améliore directement la santé respiratoire de la population. Cela passe par :
- des politiques publiques ambitieuses de réduction des émissions (mobilité, industrie, etc.).
- la promotion de comportements individuels protecteurs, notamment dans l’habitat : aérer chaque jour, privilégier les produits ménagers naturels, éviter les combustions (tabac, encens, parfums d’intérieur) ou consulter la qualité de l’air sur madininair.fr avant une activité extérieure
Une semaine pour sensibiliser et passer à l’action au Lorrain
En Martinique, Madininair agit au quotidien pour rendre l’information accessible et encourager les changements de comportements. À l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme, une semaine d’actions est organisée du vendredi 2 au mercredi 7 mai 2025, en partenariat avec le CCAS de la ville du Lorrain.
Programme de la semaine :
- Exposition « Halte à la pollution de l’air intérieur »
- Ateliers pratiques : fabrication de produits ménagers naturels, pour réduire les sources de pollution à la maison
- Escape Game pédagogique « Ma maison a mauvais air » : un parcours ludique pour identifier les polluants du quotidien
Inscriptions obligatoires auprès du Service animation du CCAS du Lorrain : 0596 53 21 47 / 0596 53 47 08Ensemble pour un air plus sain
L’asthme, loin d’être une fatalité, peut être maîtrisé — à condition d’agir sur ses déclencheurs environnementaux. Chaque effort individuel ou collectif pour améliorer la qualité de l’air contribue à protéger la santé des plus vulnérables et à réduire les inégalités environnementales.
En cette Journée mondiale de l’asthme, Madininair rappelle que l’air est un bien commun, et que sa qualité conditionne notre santé à tous.