Mesures du dioxyde d’azote dans la basse-ville de Fort-de-France

Le dioxyde d’azote (NO₂) est un polluant atmosphérique principalement émis par les moteurs thermiques et certains équipements urbains. Dans les quartiers de la basse-ville de Fort-de-France – Centre-ville, Dillon, Étang Zabricot – la densité du trafic, l’intensité des activités et la proximité des habitations justifient une surveillance ciblée de la qualité de l’air.

Dans ce cadre, Madininair, en partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique (CACEM), a mené une étude par prélèvements passifs afin d’évaluer les concentrations de NO₂ dans ces secteurs particulièrement exposés.

Un polluant à fort impact sanitaire

Le dioxyde d’azote est reconnu pour ses effets néfastes sur la santé, notamment sur les voies respiratoires. Il peut aggraver l’asthme, provoquer des irritations bronchiques et contribuer à une baisse de la fonction pulmonaire. Les personnes les plus vulnérables – enfants, personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques – sont particulièrement concernées.

La réglementation européenne fixe une valeur limite annuelle de 40 µg/m³. Ce seuil sert de référence pour évaluer les risques liés à une exposition prolongée.

Une campagne de mesure sur le territoire

Entre le 15 avril et le 10 juin 2025, 74 tubes de prélèvement passif ont été installés dans trois secteurs clés : le Centre-ville, Dillon et Étang Zabricot. Ces petits dispositifs, fixés sur du mobilier urbain à hauteur d’homme, mesurent la concentration moyenne de dioxyde d’azote sur plusieurs semaines.

Les emplacements ont été choisis pour refléter la diversité des situations : grandes rues circulées, zones résidentielles proches du trafic ou encore quartiers d’activités. Ce maillage permet d’avoir une vision représentative de la qualité de l’air dans cette partie de la ville.

Une méthode éprouvée pour des résultats exploitables

À la fin de chaque période de mesure, les tubes sont analysés en laboratoire. Les données obtenues permettront de produire des cartes précises des niveaux de NO₂, identifiant les zones les plus exposées et les écarts entre quartiers.

Cette méthode, utilisée dans de nombreuses villes en France et en Europe, permet de suivre l’évolution de la pollution et de proposer des pistes d’action concrètes : apaiser la circulation, mieux répartir les flux, végétaliser les zones exposées, etc.

Des résultats disponibles prochainement

Les résultats de l’étude seront publiés en fin d’année 2025 sur le site de Madininair.


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