Publication du rapport national 2020 de surveillance des pollens et moisissures dans l’air ambiant

A l’occasion de la 15ème journée française de l’allergie, qui a lieu ce mardi 16 mars 2021, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), l’Association des Pollinariums Sentinelles de France (APSF) et la Fédération Atmo France regroupant les Associations agréées de la qualité de l’air (AASQA) ont publié le bilan de l’année 2020 sur la surveillance des pollens et des spores de moisissures en France.

Les nouveautés du rapport

Avec une présentation renouvelée, les acteurs de la surveillance ont voulu mettre en évidence les évènements de l’année par une série d’interviews. A chaque niveau, allergologues, scientifiques, analystes ou autorités de santé retranscrivent les évènements importants qui ont marqué l’année 2020 et leur influence sur la surveillance.

Le dispositif de surveillance des pollens et des moisissures

La surveillance est régie par l’arrêté du 5 août 2016, qui définit les organismes chargés de coordonner la surveillance des pollens et des moisissures de l’air ambiant, que sont l’Association des Pollinariums Sentinelles de France, la Fédération Atmo France (le réseau des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air) et le Réseau National de Surveillance Aérobiologique.
Ces organismes rassemblent et analysent l’ensemble des données métrologiques et météorologiques, de surveillance clinique et phénologique associées. Ils assurent la diffusion des résultats de cette surveillance sur leur site internet, auprès du public et des professionnels de santé en vue de prévenir les risques pour la santé liés aux pollens et moisissures de l’air ambiant, et d’adapter la prise en charge des personnes sensibles.

En 2020, le dispositif de surveillance des pollens est essentiellement déployé en France métropolitaine. Il comprend 82 capteurs actifs (dont 1 en Outre Mer, en Guyane), 16 pollinariums sentinelles®, 15 jardins d’observation des pollens et 4 réseaux citoyens Pollin’air. Le dispositif de surveillance national des moisissures comprend 16 capteurs (dont 1 en Outre Mer, en Guyane).

Résultats 2020

La saison 2020 a été marquée par la pandémie et le confinement. Les pollens ont bien été présents et les conditions météorologiques exceptionnellement
chaudes et sèches ont favorisé la dispersion des pollens tout au long de l’année. Des quantités importantes de pollens de bouleau ont encore été enregistrées en 2020 et une longue saison pour les graminées. La vigilance des allergiques a été très forte et les informations très suivies pour ne pas les mélanger avec celles sur la pandémie.

4 pollens particulièrement présents en 2020
– Ambroisie
Pollens très allergisant, l’ambroisie est principalement présente sur la région Auvergne-Rhône-Alpes avec un pic de pollinisation fin août – début septembre.

– Bouleau
Avec des pollens présents dès la mi-mars, la saison des pollens de bouleau a été très précoce avec un pic début avril.

 Cyprès
Regroupant les pollens de cupressacées-taxacées, ils sont présents de janvier à mai, avec de fortes concentrations sur le pourtour méditerranéen en février.

– Graminées
Regroupant beaucoup d’espèces, les pollens de graminées ont été présents de mars à août, avec le maximum d’espèces en floraison sur les mois de mai et juin.

Les moisissures sous observation
Augmenter la surveillance des moisissures sur le territoire français est une des recommandations de l’Anses pour mieux connaitre leur répartition et leur impact sur la santé.

– Alternaria
Avec des pics sur les mois de juillet et août, les concentrations de spores d’Alternaria sont restées assez faibles cette année.

Basidiospores
Les basidiospores sont présentes sur la période estivale, terminant leur saison 2020 au mois de septembre.

Cladosporium
Présent de juin à septembre, les pics de dispersion de ces spores ont eu lieu sur le mois d’août.

Surveillance des pollens et moisissures en Outre Mer

La surveillance des pollens et moisissures dans l’air ambiant en Outer Mer reste très limitée. Seule la Guyane dispose d’un capteur de pollens et moisissures depuis 2018.
Comme préconisé par l’ANSES, la surveillance sur les territoires ultra marins doit donc s’intensifier afin d’évaluer l’exposition de la population générale.
En Martinique, une étude exploratoire d’un an, d’identification des pollens et moisissures dans l’air ambiant est prévue en 2021. Elle s’inscrit dans le cadre Plan Régional Santé Environnement 3 et est coordonnée par l’Agence Régionale de Santé avec le soutien technique des médecins allergologues, de Madininair et du RNSA. Cette étude a pour objectif d’établir un protocole de surveillance pérenne aéro pollinique et fongique sur l’île.

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