Résultats de l’étude de la qualité de l’air à proximité des carrières Nord-Caraïbes

Dans le cadre du Comité d’Information et de Suivi des Carrières, Madininair a été sollicité pour renouveler l’étude de la qualité de l’air à proximité des carrières Nord-Caraïbes.

En 2012, des mesures ont donc été réalisées grâce à une unité mobile de surveillance de la qualité de l’air, sur 9 sites de la zone Nord Caraïbes : 2 sites représentatifs de la pollution de « fond » (éloignés des sources directes d’émission), 2 sites à proximité des axes routiers empruntés par les transporteurs et 5 sites à proximité des principales carrières émettrices.

Ces mesures ont concerné deux polluants : le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines inférieures à 10 micromètres (PM10).
Le dioxyde d’azote (NO2) est considéré comme le traceur de la pollution automobile : sa source est donc facilement identifiable. En revanche, les particules fines (PM10) peuvent avoir différentes sources. Elles peuvent aussi bien provenir de sources directes telles que l’exploitation des carrières, le transport ou les brumes de sable sahariennes, que de sources indirectes telles que la remise en suspension des particules déposées sur les routes, l’envol des particules stockées dans les carrières ou l’envol des particules durant le transport. Il n’est donc pas toujours évident d’identifier les sources responsables de la dégradation de la qualité de l’air, notamment pour les mesures réalisées sur les sites à proximité des carrières et proches de la route.

Les résultats des mesures soulignent que depuis 2006, la qualité de l’air a peu évolué sur la zone Nord Caraïbes. Sur tous les sites, les concentrations en dioxyde d’azote restent relativement faibles. En revanche, les concentrations en particules fines sont, tout comme lors des précédentes études menées par Madininair, plus élevées. Les risques de dépassement des normes réglementaires pour ce polluant restent globalement situés aux mêmes endroits.

Sur les sites de fond éloignés du trafic et des carrières, aucun dépassement de norme n’est constaté et le risque de les dépasser est faible.
Sur les sites proches de Fond Canonville, le risque de dépassement des normes réglementaires est modéré.
En revanche, sur les sites du quartier Périnelle et près de SABLIM, les concentrations en PM10 sont élevées et le risque de dépassement est donc plus haut (tout comme en 2004 et 2006). Sur ces sites, situés dans l’axe des vents dominants de l’exploitation des carrières, les particules fines peuvent provenir, en dehors des épisodes de brume de sable, de l’activité d’exploitation, du stockage des matériaux, du transport des gravats ou de la remise en suspension des particules lors du transport.
Sur le site trafic à l’entrée du bourg de Saint-Pierre, les concentrations en particules fines restent également élevées. Ce site étant loin des zones d’exploitation, ces concentrations peuvent s’expliquer par le transport des matériaux de gravats de la zone d’exploitation vers les communes du centre et du sud de la Martinique et par l’envol des poussières déposées sur l’asphalte.

Seul le site à proximité de la décharge présente une amélioration de la qualité de l’air, suite à la fermeture et à la réhabilitation de la décharge entre 2006 et 2012.

Résultats détaillés disponibles en téléchargeant la fiche étude


Vous avez trouvé ce contenu intéressant ? Faites-en profiter vos amis :